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    Tu n'es pas seul(e)!

Extrait de "une indicible désolation intérieure"

 

  Je vous conseille vivement pour bien connaitre le sujet de vous intéresser aux vidéos et au livres de la page d'accueil

Texte d'Arielle ADDA :

En fait, enfant ou adulte, l’individu doué a vite trouvé parfaitement normal d’être toujours un peu à part, il sait qu’il y aura forcément des différences plus ou moins apparentes, plus ou moins supportables, mais il se retrouvera à l’écart, de façon subtile, parfois même il s’agira surtout d’une impression intérieure, moins évidente qu’il ne le pense. Cette désolation glacée reste discrète : la solitude lui va bien et même il n’existe pas d’autre état qui lui convienne aussi bien. Les enfants disent avec naturel, comme si cela allait de soi « J’ai des copains, mais je n’ai pas d’amis », et ils s’en contentent avec sagesse, puisque c’est leur lot. Dès la Maternelle, ils ont connu l’expérience de la solitude. Les parents racontent leur surprise quand ils s’aperçoivent que leur enfant est tout seul dans la cour, au milieu des autres qui bavardent, rient et courent partout, mais il ne s’en plaint pas particulièrement, et les maîtresses préfèrent ignorer ce problème, puisqu’il semble bien accepté par tous. Ces enfants répondent par un regard sceptique quand on leur affirme que, plus tard, au sein d’un groupe de semblables, ils trouveront tous les amis qu’ils voudront : ils soupçonnent une façon sournoise de les inciter aux bons résultats scolaires sous le prétexte que, dotés de bons diplômes, ils pourront choisir une profession où les doués abondent.

Pourquoi semble-t-il si difficile de parler des adultes doués ? Il serait tentant de penser que l’égalité a gagné. Les enfants, dans leur innocence, ont le droit d’être différents, puis tout doit rentrer dans l’ordre. Les adultes sont tous également intelligents, avec des intelligences diverses et voilà tout. Ceux qui se pensent différents sont de pauvres inadaptés qui se cherchent des excuses.

Je me suis demandé si les spécialistes n’avaient pas peur de parler des adultes, tout d’abord parce qu’il faut en parler aux adultes concernés, et on peut toujours craindre que ces auditeurs soient plus intelligents que l’orateur : on fantasme beaucoup au sujet de l’intelligence. La solution la plus facile consiste à se retrancher dans un jargon réservé à quelques initiés : les auditeurs ne comprennent rien, ils sont en infériorité, l’ordre est respecté. Il est certainement plus facile de parler des enfants : les auditeurs adultes se reconnaissent parfois, mais ce sont de lointains souvenirs estompés et peut-être transformés par la vie ; quant aux enfants, ils écoutent ce qu’on dit à leur propos, mais ils n’ont pas de grand recours, et puis ils ont tellement l’habitude d’entendre des commentaires bizarres à leur sujet qu’ils ne s’insurgent pas, ils rêvent et laissent passer la caravane.

Donc, on aurait peur de parler à des personnes qui pourraient posséder un sens critique particulièrement aiguisé ; peut-être croit-on qu’elles dévorent ceux qui les déçoivent… Il est évidemment plus facile pour des spécialistes de parler de leur domaine réservé quand il s’agit de maladie : un spécialiste de la migraine peut en parler de façon intéressante et scientifique parce que c’est sa spécialité, il se tient au courant de toutes les découvertes sur le sujet et qu’importe alors s’il n’a jamais eu de migraine, il en connaît les symptômes, la souffrance qu’elle provoque, et il sait même comment on peut la soigner. Ses auditeurs migraineux l’écoutent avec attention et espèrent découvrir enfin un remède à leur cauchemar. Mais le don intellectuel ne se soigne pas, alors quel est l’intérêt d’aborder un sujet dont on n’a rien à dire ? Si des adultes doués souffrent, c’est leur problème, qui n’a pas forcément de lien direct avec leur don, et il convient alors de soigner leur souffrance comme n’importe quelle manifestation d’un déséquilibre. On entend des thérapeutes parler de patients intelligents, certes, mais bien atteints par ailleurs, sans que leur intelligence ait un rôle quelconque dans leur malaise.

Je le répète inlassablement : on ne comprend naturellement et sans effort que ce que l’on connaît par expérience personnelle, soit parce qu’on a vécu soi-même une situation identique, soit parce qu’on a vu dans son entourage des personnes qu’on comprenait bien et dont on pouvait saisir la souffrance.

Il est vrai qu’il y a un confort à la fois intellectuel et affectif à se trouver « dans la norme ». Tous ensemble, bien au chaud grâce à la sympathie que chacun éprouve pour ses semblables, on peut considérer la vie d’un regard indulgent et apaisé. L’angoisse, propre à chaque être humain, se dilue un peu au sein d’un groupe chaleureux. Celui qui préfère se tenir à l’écart risque, en effet, de ressentir les assauts de cette angoisse décuplés par sa solitude : il n’a personne pour l’aider à supporter cette vague étouffante, mais il l’a bien voulu. Ce garçon ignore cette fille, là, si gentille et si jolie, qui ne demandait pas mieux que de venir à son secours, mais il lui a préféré une orgueilleuse solitude, sous le prétexte futile qu’il ne pouvait pas lui parler de ce qui lui tenait à cœur ; il a privilégié ses propres discours, fumeux et ennuyeux, et il en paye le prix. Tout comme cette fille qui ne cesse de pleurer, qui envie ses amies aux multiples aventures amoureuses, qui soupire on ne sait après quoi et qui se dessèche, seule et amère, alors qu’elle aurait pu facilement trouver un soupirant, surtout si elle consentait à parler comme tout le monde, au lieu de proférer des idées un peu trop originales, effrayantes parfois. Elle ne se rend pas compte qu’elle fait peur aux hommes ; finalement, elle doit être un peu idiote… mais bien attirante tout de même.

On ne devient pas normal impunément

Toutes ces descriptions, souvent énoncées sous forme de reproche « amical », ne correspondent pas à ce que ressent l’individu solitaire, quand il se voit parmi les autres, à la fois semblable et différent, mais d’une différence impalpable, impossible à décrire : elle le renvoie à sa solitude, qui semble bien être le refuge et le recours éternels et inévitables.

Les tentatives pour sortir de ce refuge-là, finalement peu hospitalier, même s’il est sûr, se soldent souvent par des échecs : on risque au mieux l’incompréhension, au pire les moqueries, et surtout on risque gros, parce que l’image de soi va être encore un peu plus entamée, et cette image intériorisée, c’est tout ce qui reste après ces plongées angoissantes dans un univers qui ne comprend pas.

Cet univers est totalement imprégné par la notion de norme, cette norme dont on parle avec tant de plaisir — « Moi, je suis normal ! » entend-on, alors que ce n’est peut-être pas toujours si gai d’être dans la norme. On ignore les étincelles de la pensée, les idées folles, mais sources de créations, plutôt rares quand on se tient dans la stricte norme. On peut toujours penser que ceux qui s’affirment avec tant de véhémence dans la norme tiennent plus que d’autres à cacher le sentiment obscur qui les tourmente et qui leur suggère qu’ils ne sont justement pas tout à fait dans la norme, mais la vie est plus facile ainsi ; ce serait un déguisement risquant de finir par faire partie de la personne elle-même, qui ne pourrait plus s’en défaire, parce que ce vêtement d’emprunt lui sert non seulement d’armure, mais aussi d’armature : on le lui enlève et elle s’effondre, comme les gracieuses femmes girafes quand on les prive de leurs colliers. La rigidité ainsi acquise est aussi une sauvegarde. Il y a peu, j’ai entendu dans une émission de radio Boris Cyrulnik citer avec jubilation Cioran : « On ne devient pas normal impunément. »

D’ailleurs, à bien y réfléchir, cette norme reste une idée abstraite, comme la « moyenne », qui ne veut rien dire et ne correspond à aucune réalité. L’ennui de cette notion, c’est qu’elle entraîne à sa suite celle d’anormal, et on a tôt fait de mettre dans cette catégorie tout ce qui semble un peu curieux, étonnant, singulier dans le sens d’opposition à « pluriel » : soit on est seul de sa catégorie, soit il y a beaucoup de monde.

Don « pathologique » ou « symptôme » ?

De faux sens en faux sens et d’altération du sens en glissement, on en arrive ainsi à suggérer aux parents d’un enfant présentant de graves troubles du comportement qu’il doit être « surdoué », puisqu’on sait bien que les enfants surdoués manifestent toutes sortes d’anomalies dans leur comportement. Les parents qui préfèrent retarder le plus longtemps possible un diagnostic angoissant s’accrochent désespérément à cette idée, cherchant le spécialiste qui va les rassurer et leur indiquer la voie à suivre.

Croyez bien qu’il est très pénible de leur révéler la vérité, détruisant les illusions apaisantes qu’ils entretenaient de plus en plus difficilement, volontairement aveugles à la blessante vérité.

On se plaît d’ailleurs à dire que les enfants doués sont, plus que les autres, sujets à des troubles mentaux, affirmation qui trouve un regain de succès en étroite relation avec la médiatisation plus grande de la notion d’enfants surdoués ou précoces, ou bien on affirme que les enfants doués n’existent pas — « Je n’y crois pas ! » — ; ils seraient seulement le reflet du désir ou de la pathologie de leurs parents. « Pour certains de ces enfants, peut-on parler de symptôme et, si tel est le cas, quelle en est l’adresse ? » entend-on dire à propos d’une population dite de « surdoués ». On imagine alors comment seraient considérés des adultes qui persisteraient à se croire dotés de capacités intellectuelles un peu plus élevées que cette fameuse moyenne.

Ambiguïté

Là encore, on en arrive à une ambiguïté délicate à cerner. D’une part, les personnes intellectuellement douées ont plutôt tendance à discerner leurs faiblesses avec une implacable lucidité qui leur interdit de se croire plus douées que d’autres, je ne cesse de le répéter, mais ces paroles s’effacent au premier accroc : on ne sait pas qu’on est intelligent, et on trouve toujours de très bonnes raisons pour expliquer la vélocité de l’esprit et l’originalité de la pensée. D’autre part, ces mêmes personnes douées semblent se placer délibérément à l’écart des autres, elles recherchent des interlocuteurs particuliers, elles disent des choses incompréhensibles, peut-être ont-elles tout simplement préféré prolonger l’esprit de leur enfance quand toutes les fantaisies imaginatives étaient considérées avec indulgence. Cette « différence » ne serait alors qu’un état infantile indûment reconduit à l’âge adulte. On sait que le prétexte le plus souvent allégué par les maîtresses pour refuser un saut de classe est ce fameux « manque de maturité » ; alors, pourquoi une telle prédisposition à l’infantilisme ne se poursuivrait-elle pas à l’âge adulte ?

Le terme de précoce, si souvent employé, comporte un effet pervers, que je dénonce chaque fois que je le peux, puisqu’il laisse entendre qu’un enfant, certes un peu en avance par rapport à ses camarades, va rentrer dans le rang dès qu’il aura grandi, et l’ordre régnera. L’adulte qui s’entête à se considérer comme doué serait peut-être même plutôt retardé.

Combien d’adultes viennent expliquer cette sensation d’inadaptation, vécue comme un handicap lourd et non comme un atout d’une richesse incomparable ? Ils donnent très souvent l’impression de ne pas habiter entièrement en eux-mêmes, comme s’il y avait une « terre inconnue », terra incognita marquée en pointillés sur une carte, parce qu’on se doute qu’il existe quelque chose par là, mais on ne sait pas très bien quoi.

D’ailleurs, il suffit parfois de quelques entretiens pour que les relations s’améliorent entre celui qui se connaît pourtant encore si mal et son entourage proche. Même adulte, on reste toujours l’enfant de ses parents, le petit frère ou la grande sœur de la famille, mais, dès qu’on commence à se voir soi-même différemment, les autres perçoivent ce changement et réagissent aussitôt, d’autant plus rapidement que cette transformation a été profonde, échappant même à la maîtrise de celui qui se cherche depuis si longtemps.

Quand, à la faveur d’un article, d’une émission, d’une conversation, ces adultes dont l’image est brouillée à leurs propres yeux pensent trouver un indice qui les éclairerait sur leur identité, ils entrevoient une lueur lointaine, presque trop lointaine pour qu’ils la croient réelle. Elle pourrait n’être qu’une illusion de plus, à l’image des amitiés qu’ils avaient crues sincères, sans parler des amours, trop souvent décevantes. Leurs élans passionnés leur ont laissé un souvenir cuisant qui les blesse encore des années plus tard. Alors, cette lueur jetant une lumière nouvelle sur leur âme doit être considérée avec prudence, circonspection, sans emballement, les déconvenues sont trop amères et laissent un goût âcre qui persiste longtemps.

La reconnaissance ?

Il leur est difficile de croire que le portrait d’un adulte brillant, souvent vainqueur grâce à son habileté, à son énergie, à son rayonnement puisse leur convenir ; pourtant, quand ils découvrent l’histoire de ces adultes, qui ont été des enfants doués reconnus ou non, ils se retrouvent comme cela ne leur était jamais arrivé auparavant. C’est une révélation qui déclenche une émotion profonde, bouleversante, les obligeant à revenir sur eux-mêmes, cette fois sans trop d’appréhension, pour bien vérifier si tout concorde. Jusque-là, il était plus prudent d’éviter ces retours sur soi : la peur de se découvrir une maladie mentale incurable, dégénérative peut-être, pensaient-ils dans les moments d’accablement, cette peur était trop forte, elle bloquait toute velléité d’introspection. Cette fois, la piste qui s’ouvre paraîtrait plus prometteuse, elle laisse entrevoir l’éventualité d’une explication qui, pour une fois, ne sera pas dévalorisante ni trop affligeante.

Combien d’adultes ai-je vus qui racontaient des histoires d’orientation scolaire trop rapide dans des voies sans issues, des verdicts sans appel qui les laissaient démunis, privés de toute défense, puisqu’ils étaient considérés pratiquement comme irrécupérables à cause de leur esprit bizarre, impossible à discipliner, si peu scolaire ?

Dans ce désert infini reste parfois l’image d’un professeur, un seul professeur, qui semblait manifester une tendresse particulière pour cet élève différent, qui le comprenait si bien, un peu comme si lui aussi avait traversé les mêmes contrées arides. C’est un souvenir fugitif, enfoui, dont la trace persiste bien longtemps, avec un entêtement surprenant, comme un signal qu’on ne doit pas oublier, même si on le néglige quelque temps, à la manière d’un signet marquant le passage important d’un livre. On ne relit pas ce livre, mais on sait qu’il y a là une page essentielle. La reconnaissance de ce professeur a été vitale : réconfortante sur le moment, apaisante dans la mémoire les jours de grande détresse.

Il n’y a pas toujours eu ce professeur miraculeux, mais il y a souvent eu quelqu’un qui a su reconnaître le don intellectuel. C’était une fenêtre qui s’ouvrait sur des échappées réconfortantes. Puis cette fenêtre s’est refermée, le rideau a été tiré et on a oublié cet oxygène, mais il a accompli son rôle réparateur.

Oxygène

Dans les lettres que je reçois, cette idée d’étouffement revient très souvent : on me parle de bouffées d’oxygène, de soulagement après qu’un carcan s’est desserré à la lecture de quelques phrases, de respiration devenue plus ample, plus assurée.

Très simplement, on me dit que la vie a changé, et on m’en remercie, sans autres commentaires… Cette révélation, qui semble alors brutale et inattendue, était toute prête à apparaître pour être aussi rapidement comprise et pour que ses effets soient aussi spectaculaires. Les quelques phrases lues parfois par hasard ont seulement servi de révélateur à l’aboutissement d’une quête entamée des années auparavant, quand l’indicible désolation semblait s’installer comme chez elle.

Au travers de tout ce qui est dit, il apparaît bien que l’élément le plus important, l’essentiel de l’individu est l’image qu’il a de lui-même, et cette image a subi bien des avatars depuis le jour où le petit enfant a commencé à prendre conscience qu’il existait comme un tout bien défini.

Quand les enfants lisent un compte-rendu d’examen psychologique qui les décrit comme ils sont en réalité, ils en éprouvent un soulagement incommensurable : ils se croyaient fous, idiots, anormaux dans le sens le plus affreux du terme, et ils découvrent qu’ils possèdent une finesse d’esprit rare et précieuse, qu’ils savent user d’une imagination étourdissante et qu’ils peuvent se permettre de rêver d’un avenir empli de promesses, puisque leurs capacités leur permettront la réalisation de toutes les ambitions. L’image effilochée qu’ils avaient d’eux-mêmes se trouve comme par miracle réparée et même, plaisir insigne, particulièrement étincelante.

Les adultes qui n’ont pas connu ce réconfort gardent tant bien que mal une image d’eux-mêmes un peu défaite, avec des trous d’ombre, des manques, des vides, comme un puzzle dont on aurait égaré quelques pièces. Si ces pièces occupent des emplacements clefs, l’image ne sera jamais satisfaisante, et les manques apparaîtront avec évidence, même aux yeux d’un observateur peu attentif. Alors, que dire du porteur de cette image amoindrie, amputée, mais dont on ne sait de quelle partie ? Elle est incomplète, et personne ne peut dire clairement quelle est la partie manquante : ce vide n’a pas de nom, pas d’existence peut-être, puisque c’est un vide.

Longtemps, ceux qui ont connu ce désarroi ont cru qu’ils devaient, leur vie durant, cheminer péniblement sans jamais se défaire de cette sensation confuse, mais douloureuse, oppressante et lourde, très lourde ; ils tentaient alors de s’accommoder tant bien que mal de cet inconfort. Et puis, presque par hasard — mais y a-t-il un hasard pur ? —, ils ont lu quelques lignes ou parlé avec quelqu’un qui semblait les comprendre car il avait, lui aussi, peiné sur un chemin chaotique et caillouteux, et une lumière était apparue : il y avait une réponse possible à ces mille questions qu’ils auraient aimé se poser clairement, mais les mots leur avaient toujours manqué pour formuler cet indicible.

La panacée si volontiers envisagée, la thérapie, ne procure pas toujours le réconfort attendu. Il est si facile de trouver une bonne raison pour justifier tous les malaises. Parfois, il est préférable de mener sa propre route. Ceux qui sont déterminés, qui ont connu des périodes de souffrance intense et des difficultés de tous ordres en conservant tout de même une énergie vitale qui leur a permis de survivre, ceux-là savent bénéficier des minuscules prises qui leur permettent d’avancer chaque fois un peu plus. Comme ces alpinistes qui trouvent les plus petites failles pour s’y glisser et y prendre appui, ces adultes fatigués, mais animés par un espoir têtu, avancent en utilisant quelques mots entendus par hasard, un texte lu en passant, une histoire qui ressemble à la leur et qui finit bien. Il y a des contes de fées qui se frayent un passage jusqu’à la réalité. Il suffit parfois d’un infime élan, dont l’auteur n’a peut-être même pas eu conscience de l’importance, pour que celui qui est à la recherche de lui-même trouve un nouveau souffle et parte dans la direction que ces minuscules indices lui ont indiquée.

Oui on peut être trop intelligent, s'épanouir et vivre heureux !

 (Texte d'Arielle ADDA)

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